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7. Les petits états insulaires

Les petits pays insulaire, appelés SIDS pour Small Island Developing States sont une espèce à part dans la diplomatie maritime internationale. Premiers concernés par les décisions en matière d’exploitation des océans, ils ne sont pas toujours les plus consultés. Souvent taxés de craintifs, leurs représentants demandent en fait un engagement international en faveur de… la protection des océans. Où est la contradiction avec les politiques occidentales influentes ? Aucune en apparence.

Les pays occidentaux, se sont également engagés pour la protection des océans. Seule différence, cette protection est couplée à une exploration qui pour beaucoup présage une exploitation (voir 3. Réflexions en eaux profondes). Denis Robin, du gouvernement déplore que notre vision, celle de la France, ne soit pas partagée par -les SIDS : « ils veulent un moratoire interdisant l’exploration pour éviter une sorte d’exploitation post-coloniale ». Déjà, à la conférence Our Ocean de Malte, notre association avait entendu ces inquiétudes. Alors vraie crainte ou polémique infondée ? Le moins que l’on puisse écrire est que l’expérience des SIDS de la protection des océans à l’occidentale n’est pas toujours positive. Ainsi, des AMP devenues aires minières protégées aux Seychelles ou aires militaires protégées à Shagos comme le dénonce Armand Quintel, ces AMPs ont beaucoup déçu. Soulignons que l’efficacité des Aires Marines Protégées strictes est cependant démontrée en termes de biodiversité. L’ambiguïté est donc réelle mais rappelons que les petits états insulaires sont au plus près de la réalité en termes de perturbation des océans. Il est donc nécessaire que les enjeux sociétaux des pays concernés soient mis à la première place de toute réflexion multilatérale dans ce domaine.